PAUSE Nell - STUBER Juliette - ROUGE Naomi
Année 2018-2019
TPE 1èreS
Partie II
Adaptation du projet au kiosque du lycée et ses alentours

Adapter les codes d’une case à un kiosque de lycée déjà existant n’est pas une affaire aussi simple que l’on peut le penser. En effet, tout est réduit à une échelle bien moindre, ce qui réduit drastiquement le champ des possibilités et ne laisse que peu de place à toutes les modifications que l’on souhaiterait apporter. La structure du kiosque elle-même est également difficilement modifiable, n’offrant en effet que peu de support : un toit, soutenu par quatre poteaux, qui met à l’abri principalement deux bancs placés de part et d’autre d’une table à la disposition des élèves. De plus, le kiosque se trouve dans un espace lycéen : la sécurité est donc un élément primordial et de nombreuses normes de sécurité sont à respecter, ce qui contraint là encore nos choix. Enfin, un dernier facteur décisif est le budget, qui reste relativement limité, et auquel nous devons faire très attention.
Nous avons donc repris ici les principaux projets que nous voulions mettre en place en ce qui concerne le kiosque, les contraintes rencontrées ainsi que leur viabilité.
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Le toit de couleur rouge est, comme il a été dit dans notre première partie, un élément très emblématique des cases créoles. Par conséquent, repeindre le toit déjà existant de cette couleur a été un de nos premiers projets. Ce dernier n'a cependantpas pu être retenu, car le toit étant en tôle, un matériau très lisse, une peinture risquerait de s’écailler rapidement. Le coût de l’entretien sur le long terme aurait alors été très important, et aurait finit par dépasser en quelques années la partie du budget du lycée réservée à l'entretien.
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Un autre projet que nous avons proposé, et qui est sûrement celui qui nous tenait sûrement le plus à cœur, était l'ajout de lambrequins. Que seraient en effet les demeures traditionnelles réunionnaises sans ces derniers ? Certes le kiosque ne possède pas de gouttières, sur lesquelles sont normalement posés les lambrequins, mais il est possible de les fixer sur les quatre poutres de bois soutenant le toit (celles-ci étant également suffisamment hautes pour qu’aucun élève ne puisse se cogner par accident aux lambrequins, ce qui permet le respect des normes de sécurité). Le coût de lambrequins étant cependant très important, il nous a fallu renoncer à plusieurs autres éléments que nous aurions voulu mettre en place afin de permettre leur installation.
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Nous avions pensé également à la modification des bancs ainsi que de la table présents sous le kiosque, pour des raisons purement esthétiques cette fois-ci. En effet, ces derniers ne sont chacun constitués que de deux blocs de béton gris, sur lesquels reposent des planches de bois, ce qui représente une structure très rustique, que nous aurions voulu enjoliver. Nous ne pouvons cependant pas nous permettre de les déplacer, d'en modifier quelques éléments ou encore de les enlever complètement, car cela nécessite une main-d'oeuvre importante ainsi que de nombreux outils et machines que nous n'avons pas à notre disposition, et le budget aurait là encore été trop élevé. Les bancs et les tables doivent donc rester dans leur état d'origine.
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Cela dit l’ajout de motifs créoles, récurrents sur les façades créoles, sur les blocs de béton des deux bancs et de la table est une idée envisageable. On aperçoit effectivement souvent sur les volets des maisons typées créoles des motifs blancs en bois de formes géométriques, telles que des losanges, des ronds, ou encore des rectangles, chacune de ces formes pouvant parfois avoir une étoile en son centre. Il est possible d'utiliser de fines planches de bois agencées selon la forme souhaitée et de les fixer sur les pieds de la table ainsi que sur ceux des bancs, le béton qui servirait alors de fond ayant été préalablement repeint. Ce projet a été accepté et très apprécié par le personnel du lycée. En ce qui concerne le choix du motif, nous avons dû, afin de faciliter la mise en place, nous concentrer sur des formes simples. Après avoir par conséquent considéré des motifs en forme de "Z" (omniprésents sur les volets créoles) ainsi que des losanges ayant en leur centre une étoile, nous avons finalement opté pour des formes rectangulaires aux coins incurvés.
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Un autre de nos projets est de végétaliser le kiosque lui-même par l’ajout de lianes autour des poteaux de ce dernier. Cela permettrait en effet d’apporter un design agréable et peu de contraintes surviennent. Ce projet a été accepté. Les lianes seront plantées au pied des poteaux et enroulées autour de ceux-ci à l’aide de câbles qui serviraient de tuteurs. Deux des quatre poteaux seront néanmoins dépourvus de liane, car ces dernières pourraient gêner le passage des élèves.
Mais nous ne voulons pas seulement apporter des modifications au kiosque, mais également à ses alentours, qui ne sont actuellement constitués en tout et pour tout que d'herbe. En effet, et comme nous l'avons vu dans notre première partie, toute case créole est entourée de son jardin créole: ces deux derniers sont indissociables et nous voulions également que notre kiosque/case créole puisse avoir le sien. Créer de toute pièce un véritable jardin créole dans un lycée s'avère cependant compliqué. En effet, celui-ci à des règles bien définies que nous voulons le plus que possible respecter, mais la encore apparaissent de nombreuses contraintes. L'espace entourant un kiosque est tout d'abord un espace dans lequel s'effectuent de très nombreux passages: il faut donc faire attention aux endroits où l'on décide de mettre des plantes afin de ne pas limiter l'accès aux élèves. La sécurité est également un paramètre très important: les personnes assises sous le kiosque doivent par exemple pouvoir être vues de tous les bâtiments entourant ce dernier, ce qui implique de ne pas planter des arbres pouvant devenir trop hauts ou trop denses à l'âge adulte, afin de ne pas obstruer la visibilité.
Voici donc ci-dessous ici les principaux éléments que nous voulions mettre en place pour notre jardin créole, les contraintes rencontrées ainsi que leur viabilité.
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Une première caractéristique des jardins créoles est la présence d'une allée principale menant à la case. Nous avons cependant remarqué en étudiant le déplacement des élèves, qu'ils n'empruntent non pas un chemin maître afin de se rendre sous le kiosque, mais plusieurs. Les élèves accèdent en vérité à celui-ci de tous les côtés, mais il est toutefois possible de dessiner deux trajets les plus souvent suivis. Nous avons par conséquent décidé de choisir un de ces trajet comme vecteur de notre allée principale, et de laisser simplement un espace libre pour permettre aux élèves de suivre également le deuxième trajet. Ainsi, on peut considérer la règle de l'allée principale comme respectée.
appartienne également au jardin de devant. On obtient donc la ligne de démarcation entre l'avant et l'arrière symbolisée sur le schéma par une ligne rouge. Bien que l'allée principale ne soit alors pas au centre du jardin de devant, mais sur un de ses cotés, on peut tout de même considérer que nous avons un avant et un arrière pour notre jardin créole (ce plan étant, comme dit auparavant, un des premiers réalisés, le jardin de derrière n'y est cependant pas encore représenté).
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Mais ces jardins de devant et de derrière ont eux-mêmes, comme nous l'avons vu dans notre première partie, des caractéristiques bien définies. Ainsi, le jardin de devant sera principalement celui des fleurs, des parterres de plantes de couleur et des petits arbustes, organisés en symétrie afin d’offrir un rendu le plus esthétique possible. Au contraire, le jardin de derrière sera plutôt réservé aux plantes utilitaires et aux plus grands arbres. Nous avons également décidé d'y introduire un coin réservé uniquement aux plantes médicinales, très courant dans les jardins créoles traditionnels.



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Enfin, le sol du kiosque n'étant fait que de béton strié, nous voulions embellir ce dernier par la pose d'un carrelage typiquement créole: un carrelage dit en damier, alternant les carreaux blancs et les carreaux noirs. La mise en place d'un carrelage à cependant du être abandonnée, celui-ci pouvant être glissant par temps de pluie et ne remplissant ainsi pas l'ensemble des normes de sécurité d'un établissement public. La pose de différents types de pierres plates que nous avons envisagés par la suite a également du être abandonnée pour des questions de budget cette fois-ci, la conception d'un tout nouveau sol, quel qu'il soit, représentant un coût trop important.


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La règle que nous avons sûrement eu le plus de difficulté à respecter a été la définition d'un "avant" et d'un "arrière". Nous avons repris, afin de pouvoir illustrer nos propos, un des premiers plans que nous avons réalisé. L'une des caractéristiques du jardin de devant est la présence en son milieu de l'allée principale menant à la case. Si l'on respecte cette règle pour notre kiosque, la ligne de démarcation entre l'avant et l'arrière est perpendiculaire à l'allée principale définie précédemment et coupe le kiosque en deux parties égales (voir ligne jaune). La seconde allée se situe cependant alors dans le jardin de derrière, qui n'est pas celui des plantes ornementales, mais des plantes utilitaires. Or cette seconde allée a justement été définie, car les passages y sont très fréquents, celle-ci reliant l'entrée principale du lycée directement au kiosque. Notre souhait est donc que ces nombreuses personnes s'avançant vers les kiosques après être rentrées dans le lycée, mais aussi toutes celles qui se dirigent dans d'autres directions, puissent avoir la plus belle vue possible sur ce dernier, et être accueillies par un véritable jardin d'apparat aux multiples couleurs. Cela implique alors que la seconde allée
Avant
Arrière
Avant
Arrière